Le projet Print@Lung

Face à de l’impact considérable et croissant des maladies respiratoires dans le monde, le projet Print@Lung vise à créer un modèle physiologique du poumon humain par bio-impression 3D, afin d’étudier les mécanismes d’infection, de prédire la sévérité des infections, et de valider des approches thérapeutiques. La complexité de l’architecture et de la composition du poumon représente un défi majeur pour la réalisation de modèle in vitro. Les progrès actuels des techniques de culture en 3D, ont encore des limites telles que l’absence d’une architecture, d’une structure vasculaire et d’une composante immunitaire. Le consortium multidisciplinaire Print@Lung vise à recréer cette structure multicellulaire tridimensionnelle du tissu pulmonaire à l’aide de la technologie de bioprinting 3D.

Le projet cherchera donc à générer un modèle fonctionnel et différencié d’épithélium respiratoire, qui intègrera un tissu conjonctif vascularisé et des cellules du système immunitaire, tout en présentant l’architecture des différentes zones de l’appareil respiratoire (alvéole, bronches/bronchioles). La fonctionnalité de ce modèle sera évaluée et comparée à celle des modèles actuellement disponibles. Enfin, ces modèles seront utilisés pour étudier la réponse du tissu pulmonaire aux infections bactériennes (S. aureus, P. aeruginosa, L. pneumophila) mais aussi aux molécules atmosphériques polluantes. Enfin, il permettra d’évaluer l’efficacité de diverses stratégies antimicrobiennes. À plus long terme, PRINT@LUNG ouvrira de nouvelles voies pour la recherche biomédicale, non seulement dans le domaine des maladies infectieuses, mais également dans celui du cancer, des maladies respiratoires chroniques et des maladies génétiques.

Les porteuses

Fabienne ARCHER

Fabienne Archer est Directrice de Recherche INRAE dans l’unité Infections Virales et Pathologie Comparée (IVPC) UnivLyon1-INRAE-EPHE. Ses projets de recherche s’intéressent aux interactions hôte-pathogènes, dans une approche OneHealth et de pathologie comparée (santé animale/santé humaine). Depuis de nombreuses années, son groupe développe des modèles pulmonaires in vitro 2D et 3D (organoides, cultures air-liquide interface), de différentes espèces de mammifères, afin d’étudier la réponse du tissu pulmonaire aux infections virales ou bactériennes (SARS-CoV-2, RSV, Mycoplasma, Mycobactérie) et de tester de nouvelles approches thérapeutiques ou vaccinales.

Karen MOREAU

Karen Moreau est Professeur de microbiologie à l’IUT Génie Biologique de l’université Lyon 1, et membre de l’équipe « Pathogénie des Staphylocoques » du CIRI (Centre International de Recherche en Infectiologie). Ses travaux de recherche portent sur tous les aspects de physiopathologie des infections à Staphylocoques. Elle s’intéresse particulièrement aux mécanismes de régulation de la virulence et aux interactions pathogène-pathogène et hôte-pathogènes. Elle cherche ainsi à comprendre comment les infections polymicrobiennes peuvent influer sur la sévérité de l’infection en développant des modèles infectieux pertinents.

Emma PETIOT

Emma Petiot est chercheuse CNRS en bioimpression et bioprocédés au sein de l’Institut Chimie Moléculaire et Supramoléculaire (ICBMS) et de la plateforme 3d.FAB. Elle coordonne les activités de culture cellulaire et bioprocédés de la plateforme 3d.FAB et le laboratoire commun 3D Innovation Lab avec la société Sartorius. Ses activités de recherche portent sur la mise en place de méthodes et de technologies pour la construction et la culture de tissus bioimprimés.    

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